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CEP - CLUB EPICURE PARIS - CEP - Page 37

  • Soirée Bourgognes blancs

    Dîner du 6/02/2009 : les bourgognes blancs

     

     

     

     

    41 membres présents

     

    Animation par les deux propriétaires de la maison Louis Victor : Brigitte PUTZU, œnologue, et Maryline GIANNA également œnologue, accompagnées par leur discret associé Eric PAUGET plus branché « marketing ». C'est grâce à notre bourguignon d'adoption, André VALOGNES, vice président de notre club et découvreur de talents, que ce dîner a pu voir le jour.

    Tout ce monde pour animer une soirée grande classe autour d'un fleuron incontestable du vignoble français.

     

    Conformément aux souhaits formulés par les adhérents militants lors de l'assemblée générale de décembre 2008, nous avons commencé la soirée par quelques rappels sur les fondamentaux de la dégustation : la robe, la limpidité et l'éclat, le nez, la bouche et le compte des caudalies (avec un chronomètre dans la tête pour les littéraires et une montre pour les scientifiques).

    Nous avons aussi revu quelques aspects critiques de la vinification : le bâtonnage (essentiel pour l'expression des arômes), la mise en bouteilles en fonction du calendrier lunaire (une histoire de pression atmosphérique un peu obscure), l'hygiène et l'absence de traitement toxique des boiseries qui donnent des goûts de bouchon, une discrète filtration (en option) et un minimum de SO2 car c'est incontournable.

    Des documents nous ont été fournis :

    q  Une table de dégustation : toujours pratique pour déguster avec rigueur et précision

    q  Des cartes de la région pour se fixer les appellations dans l'œil, ainsi que la répartition des appellations en Bourgogne (cf. pyramide)

     

     

    q  Une petite plaquette sur le mécanisme de la dégustation avec

    o   Des planches anatomiques du nez en coupe, de la langue et ses papilles et du cerveau avec des flèches dans tous les sens qui montrent bien que c'est compliqué de déguster et qu'il ne faut pas que ce soit le bordel quand on goûte.

    o   Quelques conseils pratiques comme pas de parfum, pas de chewing-gum une lumière neutre mais assez intense etc.

    o   Un petit schéma sur les aspects culturels de la dégustation où l'on comprend bien qu'il vaut mieux être un homme qu'un animal et que tout ceci est fait pour notre plaisir. Nous autres épicuriens sommes déjà des convertis (et même des militants pour certains) au culte du plaisir.

     

     

     

    La maison Louis Victor

     

     

    Les trois leaders de ce négoce sont nés en Bourgogne et ont grandi au milieu des foudres de leurs aïeuls. Ils ont le caractère enjoué des habitants de cette région et ont animé avec gaîté et spontanéité cette soirée. Tenir en haleine des épicuriens n'est pas chose facile !

    Cette maison est très récente, n'accusant que trois ans d'âge. Leur démarche originale contraste avec celle des négociants classiques qui achètent du vin un peu partout pour en faire un produit plus ou moins calibré au goût de l'acheteur. Ici,ils dégustent des vins de propriétaires, les sélectionnent et en font l'acquisition. Ces vins restent chez le producteur jusqu'au moment de la livraison à l'acheteur, en ne faisant que transiter chez ce négociant. Les produits sont donc très typés et authentiques, tout à fait dans la gamme de ce que l'on aime.

    Ces dames ont également crée une gamme de vins commercialisée sous l'étiquette :

     

     

    DEGUSTATION

    ©© Chassagne Montrachet premier cru les Morgeots 2006

    Chassagne Montrachet : sud de la Côte de Beaune, 188 h dont 120 en 1er cru, terroir très complexe fait de calcaire, de marnes plus ou moins sableux

    Robe jaune clair avec des reflets verts

    Nez assez agrume.

    En bouche, on retrouve des goûts citronnés mais sans acidité car il existe quelques arômes de fruits exotiques. Par ailleurs, des notes glycérolées et vanillées sont perçues en milieu et en fin de dégustation. La longueur est excellente.

    Belle alliance avec les gougères comme il se doit.

     

    © Saint Aubin premier cru La Chatenière 2007

    Saint Aubin, village voisin de Chassagne Montrachet, 122 h dont 95 en 1er' cru, terroir très calcaire

    Robe jaune pale

    Nez agrume

    En bouche, l'agrume se mêle aux fruits (pomme ou poire selon las avis). Le gras n'est pas perceptible. En revanche, les notes minérales sont très présentes et donnent de la fraîcheur.

    L'alliance avec la terrine de saumon fumé était excellente si l'on prenait soin d'éviter la sauce au raifort.

     

    ©©© Corton Charlemagne Grand Cru 2006

    Corton Charlemagne, plus au nord, à la limite entre Côte de Nuits et Côtes de Beaune sur le haut de la Montagne de Corton, vignoble sur des pentes raides largement exposées sud/ouest. Production sur 51 h

    La robe est plus soutenue avec des reflets verts marqués.
    Le nez est fin sur des notes beurrées

    En bouche, le vin est très ample mais bien équilibré et globalement très concentré. Les arômes sont complexes et fondus. Le gras bien entendu présent masque l'acidité en bouche. Le final est superbe tout en fruité. La longueur est exceptionnelle, évaluée à 24 caudalies environ. Vin de garde > 10ans

    Belle alliance avec les langoustines grillées.

     

     

     

    © Beaune blanc 2006

    Beaune, petite production de blancs (45 h soit environ 10%, le reste en rouge)

    Ce vin donne dans un registre complètement différent.
    Il est plus austère car moins fruité mais quelle difficulté de passer après le Corton Charlemagne ! Les arômes sont influencés par le boisé (vanille) et la minéralité. La structure et l'équilibre de ce vin sont bons et il doit se garder plusieurs années. Je serai tenté de parier qu'il va s'ouvrir avec le temps mais ceci est spéculation (pas très à la mode en ces temps troublés).

    Belle alliance avec le fromage de Cîteaux que nos invités avaient amené dans leur bagage

     

    Bon de commande BOURGOGNE BLANCS.pdf

     

     

  • Cotisation annuelle

     

    Bonjour les amis

     

    Je ne voudrais pas être désagréable mais les derniers relevés laissent entrevoir des oublis dans les cotisations 2008/2009 ...

    Les gens ici présents se reconnaitront. Ne m'en veuillez pas si nos courriers se sont croisés.

    Je vous dis au 6 février : là non plus, n'oubliez pas de vous inscrire, ce serait dommage !

     

    Amitiés

     

  • Contacter le CEP

    Pour nous contacter, merci d'utiliser le formulaire disponible après avoir cliqué "Commentaires".

  • Champagne Coquillette dîner du 13 décembre 2008

     

     

     

    Champagne Coquillette dîner du 13 décembre 2008

    38 présents

     

    Après une assemblée générale de haute tenue, servie par un ordre du jour pointu et menée selon les conseils entendus à la radio à propos du management des réunions des chefs d’états européens, nous avons pu souhaiter un au revoir sincère et ému à l’ami Jean louis Teboul, membre du CEP depuis son origine et qui a brillé par son humour, sa gentillesse et sa fidélité. Ses activités professionnelles et socio-familiales empêchent sa participation assidue à nos réunions. Nous lui faisons donc crédit d’une pause, en sachant qu’il est toujours le bienvenu aux voyages et aux réunions. Comme quoi, la fidélité paye toujours.

     

     

    Les anciens du club connaissent bien le champagne élaboré par M. Christian Coquillette. Nous lui avons rendu visite en 1995 lors d’un voyage en Champagne et il a fait partie de la liste des vins sélectionnés à la vente de fin d’année à maintes reprises. Peu de membres avaient pris conscience de l’aspect générationnel de cette production. En effet, nous nous étions focalisés sur le célèbre champagne St Chamant, 12 hectares en grand cru blanc de blanc, l’un des trois plus hauts fleurons de l’appellation du coté d’Epernay. A l’occasion de cette soirée, nous avons pu constater que :

    1. Le talent se transmet sans clonage
    2. Nul n’est besoin d’avoir des vignes dans les grands crus pour exprimer toute la diversité et l’attrait des différentes régions de champagne
    3. La passion du vin se partage dans l’allégresse et la joie

     

    Notre invité était donc Stéphane Coquillette (fils de Christian), accompagné de sa femme et de son fils Louis, étudiant en droit à Assas dont les connaissances étendues sur le champagne n’ont certainement pas été acquises sur les bancs de la célèbre faculté parisienne. Ceux qui étaient installés à la table ouest ont apprécié ses commentaires pointus, égrenés au cours de la soirée. M. Christian Coquillette est toujours en activité contrairement à ce que le président annonça avec beaucoup d’assurance en début de soirée (erreur qui ne remit pas en cause sa brillante réélection et celle de l’ensemble du bureau après un vote plébiscitaire, digne du Zimbabwe). Tout ceci explique pourquoi la commande est faite de façon séparée : l’une adressée à Ch. Coquillette pour les blancs de blanc et l’autre à S. Coquillette pour les autres.

     

    Sans paraphraser certaines égéries politiques, voici quelques mots pour éclaircir le débat et les idées d’une part et le débat sur les idées d’autre part.

    q Dans les appellations contrôlées françaises, les raisins rouges donnent un jus blanc. Si la peau est séparée immédiatement du jus, le vin est blanc : la couleur rouge du vin est liée à la macération des peaux rouges avec le jus blanc; l’histoire américaine n’y est pour rien. (Note de la Secrétaire : en forme, le président !!!)

    q Il existe 17 grands crus, 6 sur la côte des blancs et 11 sur celle de la montagne de Reims. Typiquement, Epernay est la capitale des grands blancs et Reims celle des grands rouges (N de la S. : là on parle de la couleur des raisins mais pas du vin…OK ?)

    q Contrairement à nombre de grands vignobles, les meilleurs terroirs de Champagne sont neutres afin de laisser dominer les caractères du raisin. C’est ainsi que les meilleurs crus de blanc sont issus de raisins poussant sur de la craie d’une blancheur étonnante (celle qui sert à faire les craies pour les tableaux noirs) et que les racines des vignes champenoises sont très peu profondes.

    q La craie absorbant très bien l’humidité, les vignes de champagne ne souffrent pas de la sécheresse.

    q Les vendanges se font habituellement dans les 20 premiers jours de septembre sur les critères habituels de maturité. En 2003 et 2007, les raisins ont été vendangés en août.

    q Il n’est pas possible de faire un champagne dont le degré alcoolique dépasse 11° ; au-delà, la fermentation se déroule mal et surtout la pression dans la bouteille peut dépasser le seuil de résistance du flacon à la pression. Cela tombe bien, car un vin de champagne finit sa vinification à ce niveau de degré alcoolique, sans sucre résiduel. Du fait du terroir, le niveau d’acidité est élevé. C’est la raison pour laquelle beaucoup choisissent d’ajouter de la liqueur d’expédition (sans alcool) pour adoucir et typer le champagne. Certains ne le font pas (brut intégral ou 100%) et il faut alors savoir attendre avant de déguster le vin. D’autres le font généreusement pour cacher les défauts du vin.

    q L’aspect des bulles des champagnes dépend plus de la façon de nettoyer le verre que du vin lui-même. Si les verres passent au lave-vaisselle avec des produits anticalcaires, il ne restera aucune aspérité pour favoriser la formation de bulles et vous verrez dans votre flûte un champagne tranquille. (N. de la S. : un conseil : pour avoir de belles bulles lavez vos coupes à la paille de fer …)

    q Un champagne peut être dégusté dès 18 mois après la vinification. Ceux que nous dégusterons sont bien plus vieux (et certains d’entre nous ont pu se réjouir en buvant des champagnes de plus de 50 ans).

    q Au cours des dégustations de champagne, il n’est pas habituel de cracher le vin parce que la technique de dégustation est bien différente de celle des autres vins. Vous devez prendre une bonne rasade de champagne et la laisser dans la bouche quelques instants avant de l’avaler d’un trait. Les arômes se dévoilent alors en bouche et dans le nez par retro-olfaction. Un test simple est de chauffer le verre en le frottant après l’avoir vidé. Si les arômes tirent sur le vinaigre, le champagne n’est pas bon ; s’ils tirent vers le miel il est bon.

    q Un champagne se sert frais (9 à 11°) mais jamais glacé ou encore moins frappé.

     

    Voici quelques autres données techniques plus spécifiques. Stéphane Coquillette cultive la vigne de façon raisonnée et vinifie avec beaucoup d’attention. Il pousse la vinification de tous ses champagnes au-delà de la fermentation malo-lactique. Ceci explique certainement la qualité aromatique de l’ensemble de sa production. Cette pratique n’existe pratiquement pas sur la montagne de Reims où le manque d’acidité empêche cette fermentation.

    Il n’est pas nécessaire de sélectionner des vignes trop vieilles; en effet, au-delà de 50 ans, les vieilles vignes donnent des champagnes plutôt déséquilibrés.

     

    Les absents ne pourront jamais imaginer le son de la révolte du vigneron attaqué par une bande de pisse-froid qui tente de généraliser les logos dissuasifs sur les bouteilles de vin. Comme si la consommation de vin pouvait être assimilée à une toxicomanie ! Nous avons donc assisté à une diatribe en règle où la conviction de l’orateur l’emportait sur la rigueur de certains des arguments. Mais ne peut-on pas finalement acquiescer à l’autorisation du champagne à petite dose chez la femme enceinte. L’exemple de Mme Coquillette dont la présence nous a honorés et le sourire enjoués en est le témoin. La consommation modérée de champagne pendant la grossesse n’empêche pas d’avoir des enfants beaux, intelligents et plein d’humour. Nul doute que nos mamans se sont adonnées à ce plaisir pendant leurs grossesses : que ceux qui contestent le fassent publiquement ! En fin de discours, Stéphane Coquillette a proposé de tatouer un logo informateur sur les testicules des hommes afin de prévenir les femmes du danger potentiel des pratiques sexuelles. Ouverts à toutes les suggestions, nous souhaitons faire un sondage sur cette proposition lors du prochain questionnaire envoyé aux membres du CEP.

     

    Commentaires de dégustation

    St Chamant grand cru Carte d’Or

    Il s’agit du 1er champagne de Christian Coquillette, fait avec des raisins pur chardonnay 2001. Il a donc fait une année de cuve et six ans de bouteille. Il est néanmoins récemment dégorgé. Le nez est très présent et agréable surtout sur les fleurs. En bouche, l’attaque est plaisante avec des arômes citronnés. Bien que très fin, il se révèle puissant et long.

    Belle alliance avec les gougères servis à l’apéritif

     

    Stéphane Coquillette Carte d’Or récemment dégorgé

    Il s’agit d’un champagne 2005, 2/3 pinot et 1/3 chardonnay. Il a été dégorgé début décembre : changement de la capsule, introduction de la liqueur (à doses très modérées dans la famille Coquillette) et rebouchage avec le bouchon que tout le monde connaît.

    Nez très présent et beaucoup de rondeur et d’arômes. Il a moins d’acidité et moins de longueur que le précédent. Excellent pour l’apéritif où il nous a bien enjoués.

     

    Brut 100% intégral de Christian Coquillette 1998

    Champagne pur chardonnay sans liqueur d’expédition. Vin très puissant mais plein de finesse, un miracle d’équilibre. Dominante acide sur l’agrume. Demande à vieillir pour donner la plénitude de ses qualités. A même tenu sur la bisque de crustacé, entrée relativement peu appréciée des convives.

     

    St Chamant millésime 1999 de Christian Coquillette

    Grand cru 100% chardonnay avec un soupçon de liqueur d’expédition. En comparaison avec le précédent, il apparaît plus mature. Le nez est puissant sur des arômes de pomme.

    En bouche, l’impression se confirme avec des notes de coing. Le final est excellent avec de l’ampleur et de la rondeur.

     

    Champagne Les Clés blanc de noir de Stéphane Coquillette

    100% pinot noir de vignes de 40 à 50 ans.
    Le résultat est splendide avec un champagne vineux et plein d’arômes de fruits. Belle longueur et belle alliance avec le poulet à la crème et aux écrevisses

     

    Champagne assemblage Stéphane Coquillette

    2/3 pinot et 1/3 chardonnay 2004

    Très peu dosé. En début de dégustation le chardonnay l’emporte. En fin de dégustation, c’est au tour du pinot de dominer. Ceci en fait un champagne complexe, très bien structuré, assez atypique. De quoi séduire un public de dégustateur averti.

     

    Champagne rosé

    L’étiquette a été construite en hommage à madame : il y est inscrit le prénom Marie, le verbe aimer (anagramme de Marie) et un poème de Ronsard.

    Le pinot domine mais il est difficile de goûter ce vin sur une pâte de chocolat blanc 90% aux fruits rouges 10% bien pesé. On comprend bien que le chef n’était pas dans une forme olympique !

     

     

     

     

    Conseil pour l’achat puisque tout est bon :

     

    • Ceux qui veulent boire du champagne à l’apéritif choisiront l’un des deux cartes d’or : le St Chamant pour sa fraîcheur et sa finesse et l’autre pour son coté très gouleyant plein d’arômes

     

    • Ceux qui veulent un champagne pour accompagner un poisson choisiront les deux grands crus de Christian Coquillette avec le conseil de garder en cave le brut 100% pendant quelques années

     

    • Ceux qui veulent faire un repas tout au champagne choisiront Les Clés ou l’assemblage. Les Clés parce que ce vin est parfaitement équilibré sur une très belle structure. L’autre est plus complexe et nécessitera de faire attention avant de vider la bouteille.

     

     

     

  • Voyage en Bourgogne

    Voyage en Côte de Nuits les 29 et 30 mars 2008

     

     

     

    23 participants

     

    Voyage organisé par André Valognes, sans nul doute secondé par Colette selon le grand principe qu'un homme ne peut rien faire de bien sans sa femme*.

    Le programme est varié et laisse le temps des visites, des dégustations, des discussions et même de la méditation. Tout a été prévu : un timing irréprochable qui nous a permis d'être en avance à chaque rendez-vous, un choix éclairé des vignerons et même une série de cierges déposés à bon escient pour éloigner une funeste dépression source d'intempéries.

    Grand merci et encore toutes nos félicitations.

     

    *C'est bien vrai ça**

    **CFCEP : Collectif des femmes du CEP

     

    1ère Dégustation

     

    Georges LIGNIER  -  41, Grande rue à Morey Saint-Denis - 03 80 34 32 55

     

    Il s'agit du voisin immédiat de Jacky Truchot dont la truculence n'a pas réussi à passer à travers le mur de clôture. Ce viticulteur austère a néanmoins fait preuve d'une excellente disponibilité et d'un verbe précis et authentique.

     

    C'est une maison traditionnelle et familiale qui pratique, comme tout le monde, la culture raisonnée. Les rendements sont de 35 à 45 hectos/hectare dans un vignoble planté en 1920, dont les ceps sont replantés au fur et à mesure des besoins.

    La vendange est manuelle et le raisin est éraflé à 95% pour faciliter l'écoulement des fûts et donner un peu de tanin. Cette pratique n'a donc pas complètement disparu en Bourgogne et ceci doit nous ravir. Les tannins de la rafle structurent très bien le pinot à condition qu'il ne soit conservé que dans certaines conditions :

    Ø  rafle dorée et surtout pas verte qui donne des goûts herbacés,

    Ø  raisins parfaitement sains car les baies pourries partent avec la rafle,

    Ø  pourcentage de rafles conservées à doser avec prudence

     

    Après neuf mois d'élevage en cuves thermostatées par des drapeaux, le vin est gardé dans des fûts de chêne pendant 18 mois. Le pourcentage de fûts neufs dépend de la concentration du vin : 50% de fûts neufs pour les grands crus et 30% pour les premiers crus en moyenne. La température n'est pas contrôlée dans les fûts. Elle baisse pendant l'hiver et remonte au printemps. A cette occasion, certaines fermentations reprennent et le CO2 dissout dans le vin passe en phase gazeuse.

     

    La visite commence dans une cave décorée d'une kyrielle de moisissures où s'accumulent 120.000 bouteilles. La raison de ce stock est peu claire. Parmi les explications données par M. Lignier, notons :

    Ø  La baisse de la consommation de vins en France à cause de l'alcootest

    Ø  Le stockage pour ceux qui ne possèdent pas de cave

    Ø  La faute à la révolution française qui a redistribué les vignobles détenus par les religieux au vulgum pecus, sans structurer les réseaux de distribution.

    Ø  L'Europe ...

     

    Morey St Denis 2005

    Appellation communale. Rendement 40 hectos/hectares.

    2005 est un excellent millésime et pourtant la robe de ce vin est peu soutenue.

    Le nez est fruit rouge, dominé par la cerise. Assez fin, il s'ouvre en cours de dégustation. Le final est tannique astringent, probablement du fait de l'éraflage partiel. Néanmoins, ce vin manque de structure comme l'atteste son manque de persistance.

     

    © Clos des ormes 1er cru 2004

    Sur un terroir où la roche est très proche de la surface, contrairement au vin précédent.

    Robe plus soutenue. Nez très plaisant sur le fruit rouge et le cépage.

    En bouche, il est fin et charnu, le fruit domine, suivi par un final tannique astringent. Ceci ressemble à un final de vin partiellement égrappé. Après quelques minutes, le vin s'ouvre et laisse apparaître de l'élégance, les tannins sont plus fondus, sans astringence. Après le tannin, le goût du fruit revient et ceci est très plaisant et atteste d'une réelle concentration.

     

    ©©© Clos St Denis 2003 grand cru

    Le terroir est identique au précédent vin mais l'exposition est meilleure. La robe est plus soutenue sur les grenats. Le nez est comparable au précédent.

    En bouche, le vin est beaucoup plus structuré tout en restant très bien équilibré. Belle persistance sur un final tannique soyeux.
    Attention, ce vin manque d'acidité mais contient beaucoup de tannins. Nul ne sait comment il vieillira. Le suivi sera donc très intéressant.

     

    Clos de la Roche 2001 grand cru

    La robe n'est pas limpide et ce vin est manifestement trouble. M. Lignier n'a ni changé la bouteille ni protesté. Nous avons donc conclu que c'était normal !

    Le nez est très marqué par les notes animales qui s'estompent avec le temps sans pour autant disparaître. En bouche, les notes foxées sont présentes et rien n'indique réellement qu'il s'agit d'un pinot ! On dira pour être gentil qu'il s'agit d'un vin très fermé qu'il aurait fallu carafer. On peut le dire puisque nous vous déconseillons de l'acheter pour faire ce contrôle ou alors à vos risques et périls.

     

    HORS CONCOURS ET EN APARTE :

    Clos de La Roche 2001 de chez Truchot :

    N'écoutant que son abnégation, le Président a ouvert pour vous la bouteille sus nommée histoire de faire une comparaison de ces 2 domaines voisins :

    « La robe est loin d'être limpide ou pour le moins, je ne l'ai pas fait décanter suffisamment longtemps.
    Le nez est très expressif sur les fruits rouges et le pinot mais avec des notes épicées (pas très fréquent chez Truchot). La bouche est ample, très ronde avec des notes encore un peu sucrées. Le final est sompteux de finesse avec encore de l'acidité, laissant entrevoir un potentiel d'évolution.
    En pratique, les vins sont voisins mais le vin de Truchot est plus racé et franc, très accessible à la dégustation. »

     

     

    Repas du samedi midi

     

    La Maison Vigneronne  -  1, rue traversière    Chambolle-Musigny

    Entrée : Escargots superbes, cuits à la perfection

    Plat : coq au vin

    Arrosé par deux vins que nous oublierons : un aligoté et un Marsannay du domaine Bart.

     

    2ème dégustation

     

    Ghislaine BARTHOD   Rue du Lavoir à  Chambolle-Musigny - 03 80 62 80 16

     

    Nous sommes accueillis par Mme Barthod qui nous présente d'abord l'histoire de son vignoble. Celle-ci commence il y a bien longtemps par l'arrière-grand-père qui faisait de la polyculture. Le grand-père arrête toutes les productions pour ne se consacrer qu'au vin, dès 1920. Le vignoble est ensuite repris par sa fille (donc la mère ...vous suivez toujours ?) qui se fait secondairement aider par son militaire de mari à la prise de sa retraite. Le vignoble a alors été réparti entre leurs deux filles (de la mère...) ; le domaine a été réuni récemment en un seul, portant le nom de Barthod. Le mari de Mme Barthod, Louis Bouillot, est également vigneron mais ils font vins à part !

    Le vignoble s'étend sur 6,8 hectares, comporte 8 1ers crus et emploie 4,5 salariés. Les vignes sont particulièrement anciennes et produisent donc des rendements très limités.

    La vinification est traditionnelle et très soigneuse. La cave est d'une grande propreté, sans l'ombre du moindre filament mycélien.

    Le vin est gardé 18 mois en fûts : 30% neuf pour les 1er crus et 20% pour les appellations communales.

     

    ©© Chambolle Musigny 1er cru Les Chatelots 2006

    Année très difficile avec de la grêle en juillet. 2006 est une année qui permet une très bonne différenciation des terroirs. Les rendements sont très faibles : 25 à 30 hectos/hectare. Parcelle riche en terre.

    Nez et bouche très généreuse sur le petit fruit rouge. Ce vin est assez peu tannique et le final est dominé par la minéralité. Il est globalement très dense et bien équilibré

     

    ©©© Chambolle Musigny village 2005

    34 à 38 hectos/hectare.

    La robe est  profonde et le nez très marqué, typique du pinot. La bouche et très ample et le vin particulièrement long tout en restant équilibré. Le final est tannique sans aucune agressivité.

     

    ©©© Chambolle Musigny 1er cru Beaux Bruns 2004

    Ce vin est en tout point remarquable et nous sommes encore sous le charme.

    Son nez est marqué par le fruit et les épices.
    La bouche est complexe et très ample. Ce vin est particulièrement structuré. Le final est remarquable d'équilibre entre le tannin et le fruit.

     

    © Chambolle Musigny 1er cru les Cras 2000

    Cras = cailloux. Vigne de coteau.

    L'année a été difficile, sauvée par un beau mois d'août. Néanmoins, la peau des raisins était fine et n'a pas procuré un niveau d'acidité suffisant pour faire un vin de grande garde. Le résultat est pourtant excellent avec un vin velours et soyeux.

    Le final est particulièrement agréable avec de la structure et de la finesse.

     

     

    3ème dégustation

     

    L'IMAGINARIUM à Nuits Saint -Georges

     

    Site franchement très touristique avec un film promotionnel suivi d'une dégustation de mousseux

    Le film commence par des jolis dessins pastel, un générique et une musique très soft. Il n'en fallait pas moins pour plonger un bon nombre de participants dans une profonde méditation, digne d'une retraite cistercienne. Ragaillardi par cet épisode, nous avons pu attaquer la dégustation de mousseux avec calme et détermination.

    La dégustation a comporté pas moins de 6 mousseux : blanc de blancs (100 % chardonnay), blanc de noirs (90 % pinot, 10 % gamay), rosé (100 % pinot noir), blanc millésimé 2000 (pinot 60 %, chardonnay 40 %) et rouge mousseux. Les vins sont « bruts » mais en bouche légèrement sucré  Ils sont intéressants en apéritif l'été sous la tonnelle et en vin de dessert. Le commentateur à l'accent britannique à peine perceptible a été formé à l'école des forces de vente et il nous a ravis et même bercés mais pas autant que le film.

     

    Dîner du samedi soir

     

    Chez GUY  - Melle Repsamen   1, place de la Mairie à Gevrey-Chambertin

    -  03 80 58 51 51

     

    Nous sommes groupés à une table de 23 personnes dans une grande salle au décor neutre.

     

    Apéritif : Montagny 1er cru 2006 Domaine Cognard (Il s'agit d'un Côte de Beaune qui de mémoire confine à la côte chalonnaise). Servi sur des gougères et des feuilletés au sésame. Nez et bouche agrume. Final agréable bien qu'assez court.

     

    Macon Domaine de Bongran 2002 de chez Thevenet servi sur des « œufs parfaits » (hummmm ! delicious !) cuits pendant 45 minutes à une température de 62° avec une sauce aux truffes. J Thévenet est un héros du mâconnais qui pousse la maturation du chardonnay au-delà de ce qui se fait ailleurs. Ses vins ont du sucre résiduel et sont donc un peu (beaucoup pour certains vins) moelleux. Il appelle cela un vin levrouté. Ce vin est comparable à ceux que nous avions dégustés lors de notre visite, il y a un peu plus de 10 ans : nez et bouche marqués par les fruits exotiques et un final très long et complexe. Belle alliance avec les œufs.

     

    Meursault 1er cru Morey blanc 1996 Servi sur une dorade sur lit d'endives

    Superbe avec une robe dorée et un nez expressif. La bouche est ample sur une dominante de noisette et un final confit. Vin très bien équilibré.

     

    Nuits St Georges Les Arguillats de chez Faiveley 1993 servi sur une joue de bœuf confite et lit de carottes.

    Les trois bouteilles servies étaient comme souvent pour les vieux vins différentes. L'une d'entre elles était superbe avec une très balle amplitude en bouche et de la rondeur. Les autres étaient un peu passées quoique encore expressives sur des arômes de sous bois.

     

    Charmes Chambertin Grand cru de chez Humbert 1998 servi sur un plateau de fromages régionaux

    Très beau millésime et grand vin à son apogée. Réglissé au début, il se fond dans la bouche avec amplitude et rondeur.

     

    Dessert avec de l'eau

     

    Dodo

     

    L'Hôtel de Vougeot  rue du Vieux Château à VOUGEOT - 03 80 62 01 15  18,

    Belle adresse avec des chambres donnant sur le vignoble et le château du Clos Vougeot. Petit déjeuner traditionnel parfait ; confitures maison, pain savoureux, viennoiserie bien beurrée, fruits etc.

     

    4ème dégustation

     

    Domaine Confuron-Gindre  2, rue de La Tâche à Vosne-Romanée

     

    Nous sommes reçus par le couple sympathique : LUI possède toutes les caractéristiques du vrai vigneron bourguignon avec la joie de vivre, la passion des bonnes choses et l'humour ; ELLE est fine et malicieuse avec un sens de l'humour que chacun a pu apprécier. Inutile de vous dire que nous avons passé une matinée plutôt joyeuse, malgré une casse initiale de verres qui aurait pu plomber l'ambiance mais qui a plutôt donné lieu à quelques plaisanteries.

    La maison est située au milieu des grands crus dont les noms font rêver ceux qui n'en ont jamais bu et peut être encore plus ceux qui en ont déjà bu. Le vignoble est situé un peu à distance de la maison mais sur de nobles terroirs. Mme Confuron nous a néanmoins fait visiter les célèbres vignes comme la Romanée Conti, La Tache, les grands Echezeaux etc.

    C'est une maison familiale de 11 hectares depuis 5 générations qui a subit les évolutions décrites précédemment. Tout est fait par M. et Mme avec l'aide de quelques saisonniers

    La culture est raisonnée et la vinification traditionnelle au pif mais avec beaucoup de conviction ! Les vins passent 18 mois en tonneau. Ils achètent environ 20% de fûts neufs chaque année et ajustent la durée de passage en fût neuf en fonction du résultat.

    Après 18 mois, les vins sont assemblés après avoir fait monter la température pour retirer naturellement le CO2.

     

    © Nuits St Georges 2006 goûté au tonneau

    Sur le fruit et très bien équilibré. Les tannins sont présents mais le final est plutôt sur l'acidité.

     

    Passons sur l'incident qui a mis la cave en émoi : la présidente avait perdu Gérard dans la cave...Tout ceci ne nous regarde pas ...

     

    ©© Vosne-Romanée 1er cru les Chaumes 2006 goûté au tonneau

    Les vignes ont été plantées en 1920 près de La Tache. L'âge des vignes implique de faibles rendements : 35 hectos/hectare peu affecté par le millésime versus 40 à 45 hectos/hectare pour des vignes plus jeunes.

    Nez fruité et toasté. La bouche est ample et savoureuse. Le final est tannique mais les tannins ne sont pas agressifs.

     

    Echezeaux 2007 goûté en barrique

    Le vin vient d'être soufré pour arrêter la fermentation malo-lactique qui, si elle était poursuivie aboutirait à faire de la piquette (piqûre acétique).

    Ce millésime a été très difficile du fait de la pluviométrie du mois d'août. Finalement, il a fait beau fin août et début septembre. M. Confuron a choisi de retarder ses vendanges et il semble qu'il ait eu raison. La dégustation est difficile du fait du soufre mais nous sommes manifestement sur  un excellent vin ample et bien équilibré.

    Ne pas oublier de la commander le moment venu en 2009.

     

    Vosne-Romanée village 2005

    Nez initialement assez effacé. Manifestement, ce vin est en train de se refermer comme tous les vins des grands millésimes. De la matière engendrant un vin d'une belle amplitude avec un final tannique astringent. Vin très prometteur.

     

    © Vosne Romanée village 2004

    Nez fruité sur le fruit rouge. Moins de matières mais plus ouvert. Le final est tannique mais les tannins sont déjà fondus. Ce vin bien équilibré ne vieillira pas longtemps. A recommander pour ceux qui n'ont pas de cave.

     

    ©©© Echezeaux 2004

    Nez sur le fruit se refermant assez rapidement.

    Belle ampleur en bouche avec un final tannique astringent. Belle longueur et beaucoup d'équilibre. Vin somme toute très prometteur à un prix abordable.

     

    Déjeuner du dimanche

     

    Restaurant L'ALAMBIC -   Rue du Gal de Gaulle à Nuits Saint Georges

    Bon repas avec en particulier

    Jambon persillé façon bourguignonne

    Filet de pintade farci aux escargots

    Fromages bourguignons et

    Un très bon dessert glace et confiture de cassis

     

    Visite guidée de Château de VOUGEOT

    Etape incontournable mais très touristique.

    Le cadre est superbe et le site est riche d'histoire. Ce sont les moines de Cîteaux, au XII ème siècle, qui ont crée et pris un soin amoureux (si je peux me permettre !) de ces vignes  A cette époque, la France dirigeait la chrétienté et exportait son mode de vie basé sur l'indépendance, le panache, la piété et le bon vin. Nous sommes bien loin du modèle anglo-saxon actuel.

    Le clos qui fait 50 h appartient à 80 vignerons : faites le calcul, ça ne fait pas beaucoup chacun !! Environ 1000 bouteilles par an en moyenne pour chacun d'entre eux. Tous les vins sont des grands crus mais leur qualité est inégale...Mais le nom est magique !

    Les efforts de restauration entrepris depuis plus de 150 ans portent leur fruit et le site restitue bien l'ambiance des frères convers trimant dans les vignes et dans les caves.

    Nous avons visité la salle de banquet où sont intronisés les chevaliers du Tastevin (prononcer tatevin).  Cette distinction est plutôt délivrée aux personnalités médiatiquement bien placées. Néanmoins, certains œnologues et tous les vignerons ont l'opportunité de devenir membre de cette confrérie. Les impressionnants pressoirs au nombre de 4 méritent le coup d'œil !

     

    Pour finir, André, dans un élan de bonté qui lui est habituel, a acheté une jolie carte postale de clos Vougeot pour l'envoyer à Louis et Catherine, absents de ce voyage. Chacun devait mettre un petit mot gentil et ceci fut fait pour les deux premiers signataires. Malheureusement, lors du passage de la carte, le destinataire a changé et les messages ont exprimé nos sincères remerciements à André pour la brillante organisation de ce voyage. Ce quiproquo à restitué une mosaïque littéraire incompréhensible qui nous a bien fait rire.

     

     

     

     

    FAIT NOTOIRE : NOUS N'AVONS JAMAIS ETE EN RETARD. LES HABITUES N'EN SONT PAS ENCORE REVENUS !

     

     

     

    LOUIS ! TU PEUX REVENIR !

     

    B de C Bourgogne 2008.pdf